Maghzaoui: Il est temps de lancer un dialogue de courageux
Zouhair Maghzaoui, député du bloc démocratique et secrétaire général du mouvement du Peuple, était ce mardi, l’invité de Midi Show.
"Le président de la République a visé le ministère de l’Intérieur qui protège la chambre noire et les assassinats politiques de Mohamed Brahmi et Chokri Belaïd…L’interprétation de la Constitution par le président de la République diffère de celle des autres professeurs de droit constitutionnel. Saïed a présenté sa propre lecture de la Constitution mais il n’a pas dit qu’il accapare tous les pouvoirs. Je dois noter que l’ex ministre de l’Intérieur a été proposé par le président de la République et le chef du gouvernement a validé son choix avant de le limoger", a notament déclaré Maghzaoui.
L’invité de Midi Show a estimé que le conflit sur la nomination de hauts fonctionnaires date de 2015. "Mais le vrai conflit a commencé depuis la visite du président turc en Tunisie. Kais Saïed a été visé par des dirigeants d’Ennahdha sous prétexte qu’il n’a pas saisi l’offre faite par Erdogan. Mais ces derniers n’ont pas réalisé qu’il y a des changements d’alliances sur le plan régional. En plus ils ne veulent pas que le président de la République échange avec eux d’égal à égal", a-t-il souligné.
Maghzaoui a noté qu' "après dix ans de la révolution, nous faisons encore du sur place et au lieu de trouver des solutions aux problèmes du peuple, nos dirigeants continuent leurs disputes sur les pouvoirs. Ennahdha veut dépasser ses erreurs du passé avant d’entamer un nouveau dialogue. Ce parti n’a pas passé la loi de la Cour constitutionnelle alors qu’il avait la possibilité de le faire auparavant. Ils avaient une supériorité confortable et maintenant ils menacent de démettre le chef de l’Etat de ses fonctions en passant par cette propre Cour. Le vrai conflit n’est pas constitutionnel mais politique entre deux systèmes: l’islam politique et un groupe fragmenté dans lequel se trouve le chef de l’Etat. Espérons qu’il se limite à la Constitution. La Tunisie n’a fait que produire des problèmes et il faut finir par lancer un dialogue courageux en mettant tout sur la table et éviter les arrangements. Il doit se concentrer sur le système politique et non pas sur le partage des pouvoirs", a-t-il conclu.